Peillet, Emmanuel, Lettre, 1947

Type de document
Lettre
Cote
I-03-b-4
Description

Lettre à André Gide, du 25 novembre 1947, envoyée de Reims, 65, rue des Moissons, 2 feuillets ms. R/V.

Détails

Auteur(s)
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Type de texte
Manuscrit
Notes

Emmanuel Peillet ne tient absolument pas à féliciter Gide pour l’attribution du Nobel de littérature « qui n’ajoute rien [...] et ôterait plutôt quelque chose si cela avait un sens » — mais il ne sent pas de meilleure humeur pour le congratuler après la soirée qu’il vient de passer au théâtre où il assisté à l’adaptation du Procès de Kafka. Peillet n’a pas de mots assez durs pour fustiger les « phrases gratuites, surajoutées et qui détonnaient indécemment avec le texte ». Passe encore pour le reste, mais la scène de la Cathédrale l’a « atterré ». Comment Gide a-t-il pu se fourvoyer au point « de biffer purement et simplement le texte de Kafka pour le remplacer par un centon scripturaire de [son] crû » [?] Il s’indigne que Gide, de cette manière, ait « apporté de l’eau au moulin des Max Brod et autres Klosowski ou Carive ». Il le met au défi de nier que « ces changements n’étaient pas tendancieux ». Pour finir Peillet se dit converti au gidisme en ce qu’il est adepte de la franchise. Il le salue « kafkieusement mais cordialement ».

Crédits

Fondation Catherine Gide