Pusset, L., Lettre, 1937

Après la publication de Retour de l’URSS, la signataire fait remarquer que des agents mal intentionnés en exploitent les informations à des fins partisanes. Elle cite ainsi le cas du « CILACC » — Centre International de la Lutte Anticommuniste — animé par un certain Douillet, « ex-consul de Belgique à Rostov-sur-le-Don, propriétaire, là-bas, de trois usines dont la révolution l’a dépossédé ». Elle précise : « Cet honorable commerçant refait sa fortune en recevant des industriels belges et des jésuites des fonds qui servent à entretenir, dans les usines, des provocateurs et des espions ; on provoque, on moucharde les ouvriers communistes ou avancés [sic] afin de pouvoir les jeter dehors ; ceci pour [donner] une idée de la maison ». Mme Pusset déplore, dès lors, que « le grand nom de Gide illustre cette propagande infâme ». Elle espère [de lui] « une mise au point de quelques mots » afin qu’il soit mis fin à « l’interprétation que l’on donne implicitement de [ces] textes ».