Rivière, Jacques, Lettre, 1918

Type de document
Lettre
Cote
II(2)-011/R
Description

Lettre à André Gide, du 11 décembre [19]18, envoyée de Toulouse, caserne Niel — 220e régiment d’infanterie, 4 feuillets ms. R/V. Est jointe à cette lettre une enveloppe avec une en-tête de « La Nouvelle revue française » et quelques mots manuscrits de Gide.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Rivière est mobilisé du côté de Toulouse. Il n’en peut plus de sa vie végétative aux armées où il a pour rôle d’« appeler, matin et soir, des listes de permissionnaires » et de « les faire ranger par deux dans un corridor ». Bien qu’un décret soit en cours de promulgation et selon lequel on ferait rapprocher les soldats des lieux de leur domicile, il demande à Gide d’intervenir auprès de Fontaine afin qu’il lui soit permis de regagner au plus tôt. C’est qu’il s’exalte. Dans ses moments d’orgueil, il voit La NRF amorcer le chemin magnifique « qui la mènerait au premier rang sur la scène actuelle du monde ». Il annonce la parution de son prochain livre, L’Allemand, mais, déjà, il souhaite qu’on ne le juge pas sur la valeur de ce texte, un peu déphasé, qu’il ne publie que pour mettre un peu d’ordre en lui. Il évoque à nouveau l’avenir de La NRF, songe à une rénovation du titre, imagine un mode de discussion « par papiers », chacun, au cours d’un tour de table, faisant valoir ses préférences et décidant, par la suite, si une collaboration paraît encore envisageable si les objectifs des uns et des autres sont trop dissemblables. « Mais ce qui me rassure », écrit-il, « c’est que le programme que j’entrevois apparaît comme tout à fait en prolongement de ce qui a été jusqu’ici, et par votre fait, sous votre inspiration, La NRF ».

Crédits

Fondation Catherine Gide