Rousset, David, Lettre, 1931

Type de document
Lettre
Cote
H-04-j
Description

Lettre à André Gide, du 22 février 1931, envoyée de Colombes, Seine, « 229, rue des Aubépines », 2 feuillets ms. R/V.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Le ton et le style de Rousset sont ceux d’un jeune érudit qui semble avoir beaucoup lu. Il fait part, dans cette très longue lettre, de l’intérêt qu’il porte à l’écrivain dont l’œuvre lui semble majeure et joue un rôle éminent dans sa vie intellectuelle et spirituelle. Il désire écrire sur Gide et « faire de [son] œuvre le centre de tout un mouvement spirituel profond ». C’est un « petit-fils et un arrière petit-fils de pasteurs, habitué depuis [sa] plus tendre enfance à la lecture de la Bible ». Sa lettre est d’ailleurs parsemée de citations des Écritures. Il a lu Corydon et a été impressionné par l’analyse de Gide. Les réflexions de l’écrivain ont généré un travail de mémoire et de réappréciation de ses tendances. Il n’est pas certain d’être attiré par les hommes, en tout cas pas exclusivement ; il se dit touché par la beauté d’où qu’elle vienne. Matériellement, il souhaite que Gide lui envoie, en service de presse, ses livres, car il est trop pauvre pour les acquérir et il n’a pu les lire qu’en bibliothèque. Ainsi pourra-t-il s’atteler à son travail destiné d’abord aux lecteurs d’Europe centrale, des amis tchèques l’assurant d’une publication dans une des revues pragoises. Il espère en conclusion que Gide « ne laissera pas dehors l’inquiet, encore jeune, qui a cru trouver beaucoup dans ses œuvres mais qui pourtant ne mérite pas la fameuse parole : "Que vous ai-je donc fait pour que vous me témoignez tant d’amour" ».

Crédits

Fondation Catherine Gide