Lettre à André Gide, du 2 septembre [19]12, envoyée de Paris, 78, rue d’Assas, VIe, 2 feuillets ms. R/V.
Détails
Cette lettre révèle les mécanismes qui permettront, plus tard, à Gaston Gallimard de devenir l’éditeur que nous savons. « J’ai parlé de l’homologation de nos parts dans la NRF », dit l’incipit de cette missive. Schlumberger rapporte que « Gallimard a paru heureux [que l’on ait pu prendre position plus nette] » afin qu’il ait « des droits dans l’entreprise qui correspondraient à ce qu’il dépense d’activité ». Schlumberger suggère une réorganisation comptable de l’entreprise de manière à pouvoir donner cadre à la nouvelle donne. On apprend ainsi que Gide dispose de fonds plus importants que les autres investisseurs et il serait temps de « rémunérer [sa] copie ». Schlumberger communique, ensuite, quelques informations sur les prochaines parutions. Il est question d’un « Charles Baudelaire », d’un traité avec Mme Philippe, la mère de Charles-Louis Philippe, et des traductions de George Meredith. Concernant la dernière en cours, Schlumberger fait état des diverses étapes de fabrication et du choix des papiers. Il presse son ami de ne pas le laisser dans l’ignorance de l’endroit où il se trouve être, à la fois pour des raisons « d’affection » et pratiques, « parce qu’il peut y avoir des décisions à prendre ».
Fondation Catherine Gide