Lettre de la secrétaire au nom d’André Gide au Préfet de Police de Paris, du 30 décembre [1939], envoyée de Paris, 1 feuillet dactylographié R/V sans signature autographe.
Détails
Ces lettres sont à replacer dans le cadre du dossier Otto Towe [voir ce nom]. La lettre officielle de la préfecture signalait à Gide que la Préfecture avait décidé, « tenant compte des renseignements [donnés par l’intervention de l’écrivain], qu’une nouvelle enquête [venait d’être prescrite] » et, qu’en conséquence, un nouveau « sursis de quinze jours [avait été accordé] au protégé [de Gide] ». Le 19 décembre, Gide exprime au Préfet de police « sa particulière reconnaissance ». Il quitte alors Paris et donne des instructions à sa secrétaire « de veiller à ce qu’Otto Towe ne puisse être inquiété », ainsi qu’elle l’écrit au haut-fonctionnaire à qui elle s’adresse le 30, pour lui rappeler que le sursis accordé « expire le 2 janvier [1940] ». Elle le prie de lui « indiquer la marche à suivre afin que nous demeurions en règle ». En se reportant aux entrées Towe, Otto et Préfecture des Pyrénées-Orientales, nous saurons que l’intervention de Gide avait permis de libérer le jeune réfugié allemand du camp de Gurs, où il y avait été conduit après avoir séjourné au camp d’Argelès-sur-Mer, puis de le faire remonter vers Paris où Gide s’était porté caution en l’y accueillant rue Vaneau.
Fondation Catherine Gide
