Sheng, Cheng-Hua, Lettre, 1938

Type de document
Lettre
Cote
K-01-d
Description

Lettre à André Gide, du 5 juin 1938, envoyée d’Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni, « c/o Miller, 16, Glengyle Terrace », 8 feuillets ms.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Sheng Cheng-hua s’est transporté à Édimbourg, après avoir visité l’Allemagne. Depuis qu’il séjourne en terre écossaise, il lit les Œuvres complètes de Gide [probablement dans l’édition de Louis Martin-Chauffier]. Il est surtout sensible au Journal qui l’« instruit moralement et intellectuellement] » ; il en tire, aussi, un « grand profit ». Puis, longuement, il évoque, devant Gide, sa grande perplexité à la suite de la lecture de La Symphonie pastorale, dont il souligne, avec beaucoup de probité, les contradictions, dans ce qu’il appelle le « time sequence », les négligences, et tout compte fait le peu de plaisir qu’il croit deviner dans la rédaction de l’ouvrage, et qu’il ressent presque douloureusement. Cette relecture au lieu d’effacer la première impression, cinq ans auparavant la confirme. Ceci étant, ajoute-t-il, il progresse lentement dans son travail de lecteur, dès lors qu’il lui consacre un appareil de notes considérable ; mais il pense que, dans deux mois, il l’achèvera. En conclusion, il s’intéresse au projet de la NRF de publier les Œuvres complètes de Nietzsche ; il demande l’avis de Gide, surtout en ce qui concerne la qualité de la traduction.

Crédits

Fondation Catherine Gide