Lettre à André Gide, du 2 avril 1927, envoyée de Zurich, Suisse, 4 feuillets ms. R/V.
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Détails
Le signataire, professeur de biologie à l’Université de Zurich, rappelle qu’il avait déjà contacté Gide précédemment, grâce à l’intermédiaire « de [son] grand ami Rilke ». De ce contact, il en a gardé une forte impression, renforcée par l’œuvre de l’écrivain, « si puissante et si délicate à la fois ». Il écrit, cette fois, à la suite des articles parus dans LA NRF sur la curiosité chez les animaux. Il fait part de ses propres observations sur les populations de moineaux en proie à l’extermination. Il remarque que « les méthodes d’extermination [permettent d’induire] une question : savoir si certains phénomènes de stérilité [qu’on rencontre] dans les sociétés humaines à civilisation élevée, n’auraient pas des raisons identiques à celles qui empêchent la reproduction des moineaux ainsi inquiétés ?. La lettre, très longue, développe des analyses sur la curiosité animale, notamment chez le rossignol. Elle rapporte, entre autres, des questions de « déontologie animale », notifiées notamment par un savant polonais, Ian Tur. Strohl copie une longue citation de Tur pour illustrer sa thèse sur le tempérament et la psychologie de l’animal. La missive déborde ensuite le cadre de cette question et s’attache à d’autres intérêts du correspondant.
Fondation Catherine Gide