Tomogawa, Nobuhiko, Lettre, 1951

Type de document
Lettre
Cote
IV(4)-01-d-7
Description

Lettre nécrologique en forme d’hommage posthume à André Gide, du 20 février 1951, écrite en anglais, envoyée de Kyoto, Japon, « 16 Mogami, Momoyama-cho, Tushimi-ku », 2 feuillets ms. avec enveloppe d’envoi affranchie.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Sujet(s)
Date
Type de texte
Dactylographie
Notes

Le signataire s’adresse directement au mort, André Gide, peut-être en vertu d’une tradition nippone [qui voudrait que les condoléances fussent adressées directement au défunt ?] Écrivant d’abord, en français : « À mon cher Feu Monsieur André Gide », il poursuit, en anglais, confessant la peine profonde qu’il a éprouvée en sachant que Gide a succombé à la maladie, « your protected sickness ». La mort de quelqu’un qui représentait, à ses yeux, « l’intelligence et la conscience universelles » a comme brisé son cœur — émotion aussi forte que celle ressentie naguère, lorsqu’il rencontra ce « père spirituel ». De sorte que ses regrets de n’avoir pu répondre, plus tôt, à l’envoi de sa photographie et de sa gentille lettre, en ont été accrus. Sa tristesse est grande de savoir qu’il n’aura jamais plus l’occasion de lui écrire. Face à son tombeau, comment taire l’importance intellectuelle que sa littérature a exercée sur lui, à l’instar de celles de Rilke et de Thomas Mann ? Une œuvre déclinant un « world of love: love towards own life, towards society and towards God ». Mais l’important, désormais, précise-t-il, réside dans l’héritage spirituel de Gide : la sincérité [qu’il a toujours manifestée]. Il prie pour le repos de son âme et s’en remet à la miséricorde du Dieu chrétien, du Dieu [de Gide] et de son propre Dieu.

Crédits

Fondation Catherine Gide

Archive