Touchard, Pierre Aimé, Lettre, 1951

Type de document
Lettre
Cote
I(1)-05-aw
Description

Lettre à André Gide, du 10 janvier 1951, envoyée de Paris, sur papier à en-tête « Comédie-Française, [L’] Administrateur Général », 2 feuillets ms. R/V.

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Détails

Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

C’est une très longue lettre que Touchard adresse à Gide à la suite de la « nouvelle version » que Gide a pu remettre à Jean Meyer, version qui concerne exclusivement la dernière scène. Pierre-Aimé Touchard explique ses réserves à son propos ; « Si elle peut fort bien convenir à une pièce publiée, parce qu’elle ajoute une conclusion cohérente, à ce qui est pour [Gide] l’action principale : l’aventure de Lafcadio, ? elle risque de déconcerter davantage le spectateur, et sans doute de le choquer sans bénéfice pour la pièce ». Plus loin, l’Administrateur Général avoue qu’il n’a « cessé de [se] poser le problème des raisons de la déception du public à ce dernier tableau ». Aussi se persuade-t-il, « de plus en plus, que [c’est parce] qu’elle vient [fausser brusquement] la règle du jeu ». Touchard discute son point de vue largement et estime que « c’est une conclusion dans la farce [souligné par lui] qu’il fallait rechercher pour équilibrer la pièce et rendre au spectateur cette liberté de respiration sans laquelle il ne sort jamais satisfait du spectacle ». Il prolonge son idée en suggérant un dialogue entre Fleurissoire et Lafcadio afin « que le spectateur de théâtre [souligné par le signataire] ait l’impression que la boucle soit bouclée ». Pierre-Aimé Touchard entretient encore longuement son illustre correspondant de ses idées qui, les unes après les autres, constituent un passionnant précis d’éthique et de pratique du théâtre qui lui est contemporain.

Crédits

Fondation Catherine Gide