Texte, lu par Jean Yonnel, en forme d’hommage, après la mort d’André Gide, 1 feuillet dactylographié
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« Aux éclats de rire si vigoureux, si vivant qui accueille la fin de cette première partie des Caves du Vatican, se mêle, ce soir, une infinie mélancolie ». C’est ainsi que débute l’hommage du Théâtre-Français à Gide qui vient de décéder. Le comédien rappelle que Gide, « parlant de sa mort, disait : "je veux être mis en terre encore chaud" ». Les « Comédiens Français », ajoute-t-il, « [ont] eu le privilège de [se] consacrer plusieurs mois dans un tête-à-tête exaltant, à l’interprétation des nuances les plus subtiles de sa pensée », car [ils voulaient] « témoigner que de cette chaleur, conservée par Gide, selon son vœu, jusqu’au moment de la mort n’était pas seulement la chaleur de l’intelligence ». Dans ce travail, les comédiens l’avaient senti « si vigoureux et si fragile que, de chacun [d’eux], il avait su faire un collaborateur fervent et un serviteur tendrement affectueux »,... Enfin, « au-delà des hommages officiels, [les Comédiens Français] ont voulu faire [ce soir-là], à [leur] public ami, la simple confidence de [leur] tendresse meurtrie, de [leur] grande peine ».
Fondation Catherine Gide