Lettre à André Gide, de 8 novembre 1949, sans lieu d’envoi [on peut suggérer, sans trop d’erreur, Genève, Suisse], 1 feuillet ms., jointe à un opuscule intitulé « Œuvres d’André Gide, provenant de la bibliothèque de M. Arnold Naville — Éditions originales et pré-originales, grands papiers, etc. / Ventes aux enchères à Genève, Salle Kunding, 2, place du Port, le lundi 7 novembre 1949, à 14 heures/ Catalogue n° 103 », 36 p. imprimées, hors couverture, avec des annotations manuscrites au crayon de Naville dans la marge.
Archive disponible sous licence Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International (CC BY-SA 4.0) dans le cas où la Fondation Catherine Gide est l'ayant droit. Dans tout autre cas, contacter l'ayant droit de l'auteur du document.
Détails
Dans sa lettre du 8 novembre, Naville dit à « son cher vieil ami », que le voilà « tout dépouillé, tout démuni, dénudé ». S’il tenait « davantage qu’à tout » à ces livres, il ne lui reste, désormais que « [sa] tristesse », mais aussi sa « reconnaissance », car c’est grâce à lui, Gide, qu’il peut s’offrir, pour l’hiver prochain « un chauffage central au mazout, bienfaisant pour [son] agrément et pour [son] asthme ». L’opuscule qui accompagne cette lettre nous détaille la vente des livres « tous envolés », précise Naville. En introduction au catalogue, nous disposons, imprimé, de l’extrait d’une lettre de Naville à Gide, elle aussi datée de novembre 1949, dans laquelle il rappelle ceci : « Il y a tout près d’un quart de siècle, lorsque vous avez mis en vente une partie de votre bibliothèque, les raisons de votre attitude étaient nombreuses et variées : faiblesse de votre goût de la propriété, triste fin de certaines amitiés, inutilité de la conservation personnelle de vos propres œuvres, etc. ». Mais avertit l’ami, « aucun de ces motifs ne vaut pour [lui] — et s’[il] a décidé de [se] séparer de beaucoup [des livres de Gide], c’est à la question économique seule qu’[il] doit s’en prendre ». Naville prend soin d’ajouter qu’aucun « des exemplaires que [Gide] et certains éditeurs amis, [lui ont] si souvent et généreusement offerts » ne fait partie du lot mis en vente. Le catalogue dresse une liste des Œuvres d’André Gide, p. 9-25, « Petite collection bleue », p. 25-27, livres traduits par André Gide, p. 27-29, Quelques uns des livres sur André Gide, p. 30-32, revues contenant des textes ou des pré-originales d’André Gide, p. 33-35, lettres autographes, p. 35-36, On apprend ainsi que « la première thèse de doctorat » consacrée à Gide est due à la plume de Mme Yang-Tchang Lomine, L’Attitude d’André Gide [Essai d’analyse psychologique], Lyon, Bosc, 1930
Fondation Catherine Gide