Gide, André, Lettre, 1929

Gide sait gré de « l’excellente double-lettre » qu’il vient de recevoir. C’est « exactement » ce qu’il pouvait souhaiter. Et celle destinée « à être communiquée [la seconde des deux] est parfaite ». Il va donc « la jeter à [sa] pauvre traductrice, comme une bouée de sauvetage ». À présent, il se sent « ferme comme un roc ». Gide garde toujours l’espoir que Bennett puisse se joindre à l’aréopage de Pontigny. Il ajoute : « Nous nous y prenons quelques uns tôt à l’avance de manière à assurer une décade littéraire particulièrement intéressante ». Il est convaincu que les « Martin du Gard, Mauriac, Green, Jouhandeau seraient extrêmement heureux de [le] rencontrer, et dont la conversation particulière, en dehors des entretiens généraux sur la genèse de l’œuvre d’art, ne laisserait pas d’intéresser [Bennett] ». En tout cas, ce serait pour Gide « une admirable occasion de [le] revoir ».