Gide, André, Lettre, 1948

Type de document
Lettre
Cote
G-03-e
Description

Lettre d’André Gide, du 25 août 1948, 1 feuillet dactylographié, en double.

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Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Date
Type de texte
Dactylographie
Notes

Dans sa réponse du 14 août, Méquillet-Claudel se fait fort « d’obtenir de meilleures conditions [qu’aux droits minimes, c’est-à-dire 15% du prix du volume] » et cela lui « paraît normal » eu égard à la « publication de la correspondance des deux plus [grands] écrivains de notre époque ». Mais pour que l’autorisation antérieure ait un sens, Méquillet-Claudel, faisant valoir que la lettre du 10 août est insuffisante, sollicite une lettre de Gide qui confirme le pouvoir de négociation qui lui est octroyé. Bien que cela ne soit pas écrit franchement, on devine qu’il voudrait être confirmé dans sa revendication d’un droit d’auteur équivalent à 20 plus qu’à 15% du prix fort de chaque exemplaire vendu. Gide, lui, n’entend pas se compromettre dans une négociation qui lui paraît délicate et finalement « préjudiciable », selon son terme, à l’éditeur. Il estime que « 15% est un pourcentage assez élevé pour que les éditeurs ne puissent l’offrir d’ordinaire qu’après amortissement des frais d’établissement d’un livre, c’est-à-dire à la suite de l’écoulement des premières éditions sur des bases moins avantageuses à l’auteur ». Plus loin, il justifie sa position, non point parce que son « amitié pour G. Gallimard [interviendrait] en la circonstance » mais parce qu’il en dirait de même « à propos de n’importe quel éditeur », même si il ne lui « paraît pas malaisé d’en trouver qui consente à perdre quelques centaines de milliers de francs pour l’onéreux honneur de publier cette importante et édifiante correspondance ». Or il doute d’accepter pareille opération et Claudel de même. Il demande à son correspondant, en conclusion, de consulter son beau-père, « car [il] craint ici, que le désir de le servir ne [l’]entraîne ». Dans sa réponse du 3 septembre, désignée ci-bas, Méquillet-Claudel se déclare peu « convaincu par l’argumentation [de Gide] » Cependant, « par déférence, [il se] range à [son] avis » et traiterait en conséquence aux conditions suggérées par Gide.

Crédits

Fondation Catherine Gide