Gide, André, Lettre, 1940

Gide dit n’avoir pu assister à la conférence [d’André Siegfried], la veille, « encore mal ressuyé de [sa] grippe ». Cependant l’introducteur avait annoncé « la très prochaine venue [de Valéry] à Nice ». Si tel est le cas, ce serait « avec le plus grand plaisir » que Gide reverra son ami, « surtout [s’il n’a] que de bonnes nouvelles à [lui] donner,... et en particulier de François ». S’il se trouvait à Paris, quelques conversations avec avec lui [le] « consoleraient de bien des choses ». Cependant, ajoute-t-il, il n’est « pas question qu’[il] retourne de sitôt dans "le Nord" ». En post-scriptum, Gide dit que, dans la revue Études, un « article, about myself, intitulé "Tenter de vivre" » vient de paraître. Or, il lui plaisait « d’achever sur [une citation de Valéry] [son] Journal ». Malheureusement, l’auteur de l’article, tout en maintenant les guillemets de la citation, « s’y prend de manière à laisser croire [qu’il] lui attribue ces mots ou [que Gide se les attribue lui-même] ». Ce qui est désobligeant pour « nous deux ». Gide a décidé de réagir « vertement ».