Lettre d’André Gide, sans date ni lieu d’envoi, ni désignation appellative, 1 f ms.
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Détails
On peut supposer, par quelques détails, que Gide s’adresse à un correspondant en Allemagne, au début du siècle. Il raconte une rencontre, devant la porte de son théâtre, avec Lugné-Pöe, qui lui demande de lire, toute affaire cessante, l’Électre et Oreste d’André Suarès. « Mais l’Électre d’Hofmannsthal [!] » s’écrie Gide. Précisément, dit l’interlocuteur, il faudrait lire celle de Suarès. Je déciderai ensuite. Partant en voyage, Gide emporte ledit livre. Sa lecture l’accable. Refusant d’en parler à Lugné-Poë, car ce serait mettre en exergue « son mauvais goût », il suggère que Hofmannsthal soit averti des intentions du directeur de la Maison de l’Œuvre. On apprend, au passage, qu’Hofmannsthal est attendu à Paris et il espère ne pas manquer sa visite, lui qui séjourne, alors, à Hendaye. En conclusion Gide annonce la parution de son Immoraliste. Il déplore « de rester seul à le savoir ».
Fondation Catherine Gide
