H. Pierre  [?], Lettre, non daté

Le signataire se dit être en état de détresse. Il avait, un an auparavant, porté lui-même deux lettres à Gide, [remises à la concierge] et il se repend de ne s’y être identifié. S’il le fait à présent, c’est que l’angoisse, dans laquelle il est enfoncé, a atteint un degré tel que seul Gide serait en mesure de la soulager. Nous ignorons pourquoi et comment, mais il vit dans l’espoir de cette rencontre, « instant magnifique où [il devra] rencontrer Celui dont nul n’a surpasser le génie ». Il propose que cela se fasse un dimanche, car durant la semaine, il est dans une maison de santé. Il ajoute aussitôt que sa raison n’est pas affectée et qu’il est pleinement lucide. Il supplie, en conclusion, Gide de lui envoyer un mot avant de lui fixer rendez-vous.