Lettre à André Gide, du 21 septembre [1936], envoyée de Paris, « 1, villa Dancourt, 18e », 2 feuillets ms. dont 1 R/V.
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Détails
Mordo remercie Gide de sa dernière lettre [copie absente dans cette collection]. Il dit avoir été empêché de participer au convoi funéraire d’Eugène Dabit au cimetière du Père-Lachaise, par la santé chancelante de son grand-père dont la récente disparition l’a fortement ébranlé. Il attend impatiemment le livre que Gide compte publier sur son dernier voyage en URSS. Il espère pouvoir se faire une idée plus précise sur la patrie communiste. Il ne fait plus confiance aux écrivains de droite, même quand ils ont du talent et il a ainsi expurgé de sa bibliothèque, « les Maurois, Mauriac, Morand, Lacretelle, Drieu la Rochelle », ne réservant foi qu’à ceux des auteurs qu’il vénère : « Gide, Romain Rolland, Barbusse, Aragon ». Si une rencontre avec Gide pouvait être organisée, il se promet de « parler plus longuement » de ces choses et « reprendre [ses] confidences sur [ses] amours ».
Fondation Catherine Gide