Anonyme(s) Pangloss [?], Coupure de presse, 1954

Type de document
Coupure de presse
Cote
V(5)-06-d-23
Description

Article du 10 février 1954, signé Pangloss, intitulé « Le talent de l’Enregistrement », 1 coupure de presse, 1 colonne.

Détails

Date
Type de texte
Imprimé
Notes

« Question de principe : l’œuvre d’un écrivain peut-elle être assimilée à une maison, à des meubles, à une auto, à une action industrielle ? ». Le chroniqueur pense que si cette question ne pose aucun problème pour l’administration de l’Enregistrement, le bon sens, lui, la récuse à bon droit. Et d’abord, poursuit le journaliste, il convient de rappeler qu’au bout de cinquante ans l’œuvre d’un auteur tombe dans le domaine public. « C’est-à-dire qu’il peut être imprimé par n’importe qui, sans payer un sou de droits ». C’est pourquoi, soutient le signataire, les éditeurs sont aux aguets, de manière à ne pas manquer ce passage à l’universel, afin de ne plus se préoccuper de cette question, quelle que soit, au demeurant; la notoriété de l’écrivain. Que l’on taxe une œuvre littéraire comme tout vulgaire capital est un comble ; le chroniqueur rappelle qu’on ne peut modifier un texte pour l’adapter à l’engouement ou à la mutation d’une société, à l’instar des produits industriels. « Aussi », ajoute Pangloss, « la valeur en capital d’une œuvre littéraire est-elle absolument impossible à évaluer ». Les émoluments d’un auteur ne peuvent être assimilés au régime de la succession sur capital, mais au contraire à celui, ordinaire, des revenus. S’il y a capital, il « est enterré avec l’auteur ».

Crédits

Fondation Catherine Gide