Anonyme(s), Texte, non daté

Dissertation d’un auteur qui ne signe pas son document et qui adresse, telle quelle, une analyse pertinente d’un texte qui l’a marqué. Cet ouvrage, note-t-il, « parut peu avant la guerre de quatorze et ne fut guère remarqué des jeunes gens que cinq ou six ans plus tard ; mais il le fut avec violence, comme si cette guerre avait été beaucoup plus absurde qu’une autre ; et plus d’un garçon — qui n’hésitait guère, par ailleurs à tutoyer Gide dans son journal intime, garda, entre autres pour dormir toute la vie, la porte de sa chambre ouverte, parce que telle était l’habitude de Lafcadio. Bref un de ces livres qui brassent les hommes ». Le document, feuillets grand format, est truffé de corrections, est-ce le support primitif d’une étude ou d’un article qui parut dans la presse [?] ; son auteur semble connaître intimement les adaptations dramatiques de la sotie, se référant au spectacle prochain qu’en donnent les Comédiens-Français, on peut raisonnablement estimer qu’il a été écrit en 1949. En conclusion, une note nous apprend que Les Caves ont été portées une première fois à la scène, « le 23 octobre 1933 au studio des Champs-Élysées, par les soins de Mme Lartigaud et de Mme Autant-Lara ; une seconde fois, le 15 décembre de la même année par les Bellettriens de Lausanne, sur la scène de leur théâtre municipal, et trois jours plus tard à Genève ; Maurice Sachs écrivit à ce propos, dans Marianne, que la pièce était irrépressible. "Je m’étais alors contenté, dira plus tard André Gide, d’étoffer le squelette que l’on avait extrait de mon roman" ».