Bertaux, Félix, Lettre, 1944

Type de document
Lettre
Cote
Y-04-h-20
Description

Lettre à André Gide, du 19 décembre 1944, envoyée de Toulouse, 12, rue des Vases, 1 feuillet ms. R/V.

Détails

Auteur(s)
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Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Bertaux [« attendait] que la voix de [Gide] se fasse entendre » — et voici la lettre que celui-ci vient d’adresser à Pierre, son fils. Il l’en remercie. Il lui décrit brièvement les cinq années passées depuis la déclaration de guerre. Il est désenchanté par la relève. Il espérait et continue d’espérer « une revue française et plus que française où les jeunes feront un effort pour comprendre qu’il se passe de grandes choses ». En lieu et place de quoi, il n’y en a que pour Les Lettres françaises. Nommant les « intellectuels [qu’il a vu] s’exhiber, lors de la journée du centre intellectuel de Toulouse : Tzara, Benda, Aragon, Eluard, Cassou, Jankelevitch » — il en devient, dit-il, « mysosémite » [sic]. Il finit même par regretter Barrès et il ajoute « qu’il faut voir plus loin que la nation » ; il attaque le « nationalisme bête » des communistes. Cela le conduit à réfléchir au mouvement de balance des civilisations. Il croit que celles-ci se renouvellent par « les cavaliers ». « Le fait est que chaque civilisation évoluée est un jour submergée par les cavaliers ». Il voit dans les « phénomènes bolchévistes, nazistes, fascistes » une manifestation de ces bouleversements. « Il faut accepter le monstre et lui monter sur le dos, savoir où le guider, vouloir pour lui et vouloir mieux que lui — sans faire la moue » …

Crédits

Fondation Catherine Gide