Lettre à André Gide, du 16 août [1932], sans lieu d’envoi, [probablement Beyrouth, Liban], 2 feuillets ms. R/V.
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Détails
Gide n’a pas répondu, constate le jeune homme amer. Il lui reste encore cinq heures avant d’embarquer. Il est cafardeux. Il s’attend à un télégramme de quiconque sur cette terre, sauf de Gide. Il se dénigre. Il est « Émile ou l’évasion inutile ». Ainsi le « visage [de Gide est-il] resté fermé à [sa] recherche ». Car, dit-il plus loin, « les grands hommes craignent pour leurs habitudes et leur quiétude ». Il se dépeint « sans dignité », et « phraséologique » et « laid probablement ». L’aîné, fût-il « désespérant », il lui eût écrit une « lettre telle qu’il eût été obligé de [lui] répondre ». Mais, pour ce faire, il eût fallu qu’il fût « beau ». Il n’est qu’un être seul, souligné. Il donne, à tout hasard, son adresse romaine : « Campo Mussolini, évidemment ! ». Bref, il « s’ennuie déjà ».
Fondation Catherine Gide