Divers, Article, 1969

Type de document
Article
Cote
I(1)-03-j
Description

Extraits de presse tirés des Nouvelles littéraires, en date 13 novembre 1969, consacrés à Gide, à l’occasion du Centenaire de la naissance d’André Gide ; le numéro est complet : il comprend 14 feuillets imprimés ; les articles sur Gide s’étalent sur 4 feuillets. Les contributions sont de Jean-Louis Curtis, Marcelle Schveitzer, Marcel Schneider, Jean Mouton, Pierre de Boisdeffre, Robert Courtine. Le feuillet d’ouverture de ce numéro des Nouvelles littéraires se partage deux signatures : Jean-Louis Curtis pour « Le dernier Guru », 3 colonnes qui se prolongent en page 12, elles occupent alors un demi-feuillet, format du Figaro sur 7 colonnes ; et Marcelle Schveitzer pour « Retour aux oasis », 3 colonnes qui se prolongent sur toute la page 10, 7 colonnes.

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Imprimé
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Jean-Louis Curtis s’interroge sur les raisons qui, en 1969, contrairement à ce qu’avançait Le Magazine littéraire [voir ce nom] en 1968, indiquaient une éclipse prolongée de celui qui avait « tenu le monde des Lettres en haleine pendant près d’un demi-siècle » et qui, très vite après sa mort, connut dans le monde des vivants « la désaffection, voire le dédain, [au point] que Jean Paulhan put écrire : "La mort de Gide a été bien accueillie : elle a été accueillie par une bordée d’injures" ». Marcelle Schveiter raconte le voyage que Gide fit en sa compagnie et en celle de Mme Théo Van Rysselberghe, en 1945, « vers la route du sud, en direction de Biskra ». C’est l’occasion pour elle de revenir sur le Biskra de la jeunesse de Gide. La plus importante contribution de cette collection d’articles est due à Pierre de Boisdeffre qui, dans « Gide avant Gide, Portrait "psycho biographique" » occupe l’intégralité de 2 feuillets, 7 colonnes chacun [origines, enfance et jeunesse de Gide]. Le collaborateur du Monde, Robert J. Courtine, qui s’occupait de la rubrique « table », signe, lui, un article qu’il intitule « Gide et les nourritures terrestres » ; s’il explique pourquoi « la gastronomie n’intervient guère dans l’œuvre d’André Gide », il n’en relève pas moins des « notations » qui eussent rempli l’essai que Gide eût aimé composer et dont il nous apporte la source, tirée de son Journal : « J’écrirai volontiers un essai sur la gourmandise ». Marcel Schneider, lui, s’occupe du mélomane dans « Un amateur sensible », 3 colonnes et rappelle les goûts de Gide pour Chopin, certes, mais aussi pour ceux qui reviennent le plus souvent, sous sa plume, Bach, Mozart, Beethoven et d’autres, notamment parmi ses contemporains, Stravinsky, moins Darius Milhaud dont, dit Schneider, il n’aurait pas goûté « la suite de chant et piano, extraite de La Porte étroite sous le titre du principal personnage féminin, Alissa, puisque le musicien raconte que Gide le remercia de façon ambiguë "de lui avoir fait sentir si belle sa prose" », etc., etc. Dans "L’esthéticien, la composition avant tout", Jean Mouton analyse les rapports de Gide avec la peinture, 4 colonnes dont on relèvera ici la phrase d’ouverture : "La place relativement secondaire attribuée par Gide au regard en comparaison de l’ouïe laisse entendre qu’il attacha toujours « plus d’importance à la musique qu’à la peinture ». Une série de photographies enrichit ces contributions, en page 1 on en voit une suite : Gide à dix-huit, vingt-cinq, quarante, soixante, soixante-dix et quatre-vingts ans. Ailleurs, les photographies sont ainsi légendées : « Avec ses petits enfants, l’amour et l’œuvre ont partie liée ; Gide par Paul-Albert Laurens, frustré par son éducation puritaine » ; Gide fumant une cigarette : « Ce qui m’importe, ce n’est pas d’aller loin moi-même, c’est bien d’y mener autrui » ; Gide au piano : « L’échange entre deux arts » ; une reproduction de L’Inspiration du poète de Poussin : « Le plus conscient des peintres ».

Crédits

Fondation Catherine Gide