Lettre, "affaire du chien"
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C’est, peut-être, la plus belle lettre de la collection. D’abord N. Fedounov raconte une histoire personnelle. Il avait assisté à l’enfantement de deux jeunes chiots. Sa tante, pour une raison ou une autre, ne supportant pas l’un d’entre eux, décida de le noyer après l’avoir élevé quatre ans durant. Blessé, le correspondant dit avoir rompu toute relation avec la meurtrière. Un « homme qui aime seulement par moment ou par caprice, n’est pas un homme, mais un "empoisonneur" ». Le cousin de Gide est comme « un vieux peuplier avec un jeune arbrisseau ». Il appartient à la catégorie des « hommes qui ne respectent pas la vie des autres ». Quant à lui, à la place du cousin, il eût, bien sûr sauvé le chien, l’eût nourri et l’eût « lâché pour aller aux quatre coins du monde ». Bref, pour le signataire, le cousin est un gredin.
Fondation Catherine Gide