Gavillet, Marcel, Lettre, 1947

Type de document
Lettre
Cote
VI(6)-01-a-25
Description

Lettre à André Gide, du 22 novembre 1947, envoyée de Sainte-Croix, Suisse, 2 feuillets ms. R/V.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Le signataire commence par une déclaration de dévotion, Gide demeurant « proche et cher », car il se croit endetté vis-à-vis des « bontés » dont l’écrivain l’a « gratifié » à son arrivée à Paris. Ainsi lui a -t-il offert de rester « dans cette petite pièce du 7e étage de la rue Vaneau d’où [il] pouvait dialoguer, au couchant, avec le Sacré-Cœur de Montmartre ». De l’enseignement de Gide, il croit nécessaire de « dégager les lignes directrices d’un équilibre nouveau fondé sur le juste et subtil rapport d’un individualisme ouvert et d’un communisme non érigés en fin en soi, mais réconciliés et dépassés ». Il est donc persuadé qu’un jour viendra « où l’apport positif » de [la] recherche de Gide, ses corollaires, « remise en question des valeurs, les saintes comme les pastiches » sera reconnu et célébré. Qu’il ait remercié l’écrivain, par le passé, pour ce qu’il lui devait personnellement, lui permet de le remercier une seconde fois, au nom de « ceux qui [le] liront demain », en somme ceux qui porteront sur son œuvre un « regard lucide et rasséréné ». Gaviller dit, ensuite, s’être marié, à 41 ans, en octobre 1946, avec une « chic fille ». Et si Gide voulait s’en convaincre, pourquoi ne pas pousser jusqu’à Sainte-Croix, à peine distante, à l’en croire, de Neuchâtel [?] Nous apprenons que l’expéditeur de ce message assume un « ministère qui isole mieux »,... parmi [le] « peuple de montagnards-ouvriers » où il se plaît. Il ajoute que « le peuple de l’Église est certainement le moyen le plus sûr de nous rendre traîtres à la parole du Dieu vivant ». Ce « combat de l’homme de Dieu », Gaviller le livre avec la complicité de son maître, ce qui l’encourage à reprendre « de temps en temps, son travail de thèse, pour enfin sortir un livre sur [lui], Gide », livre « de lecture plus souple et plus directe ».

Crédits

Fondation Catherine Gide