Gide, André, Lettre, 1897

Type de document
Lettre
Cote
IV(4)-03-08-m
Description

Lettre d’André Gide du samedi 22 mai 1897, envoyée de Montpellier, 2 feuillets ms. R/V.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

À son « cher vieux » [s’agirait-il d’Eugène Rouart à qui sont adressées une ou deux lettres présente dans ce dossier coté IV-3-08 [?], Gide indique qu’il se trouve à Montpellier depuis quatre jours. Il y est, mandé par sa tante qui « [l’] appelait à grands cris ». Madeleine va « vraiment mieux » [sans doute s’agit-il du grave accident de la circulation dont elle avait été la victime à Paris]. Il compte retourner bientôt à Genève pour l’y retrouver ainsi que sa sœur Jeanne. En attendant, il se déplacera en Arles en compagnie de Rosenberg qui l’attendra sur un quai de la gare de Marseille, et, le soir même, il refilera sur Genève. En compagnie de sa femme et de sa belle sœur, on s’acheminera vers « un trou perdu du Jura » afin d’y « prendre des bains sulfureux ». Il espère trouver une semaine pour s’aérer à Paris et à La Roque où l’appelleront ses « fonctions de maire vers la fin juin ». Ah combien il aimerait revoir son correspondant ! Ne serait-il pas tenté de venir prendre « un bain sul/fu/reux ! ! ! », en terre jurassienne, à la frontière bourguignonne [?] Quant à lui, Gide, il est « las ». Il « souffre du cœur, des nerfs, de tout le tremblement ». Il confesse « lâcher Ménalque qui n’est pas une société convenable pour quelqu’un de rangé comme [lui] ». Il s’en désole, car il estime « raté, son dernier livre [Les Nourritures terrestres] »... Et cependant, il ne pense pas qu’il eût fallu « le faire différent [souligné par l’auteur] ». Il demande à son correspondant comment va son livre en cours [?] Nous apprenons que, depuis sa brouille avec Pierre Louys, « c’est la première fois qu’[il] s’intéresse à un livre d’autrui, autant qu’au [sien] propre ». Il constate les « cruels renforts d’égoïsme et de partialité [qu’il faut conquérir] farouchement » afin d’obtenir un « peu de solitude et de silence nécessaires ». Est-ce fatuité de se croire « indispensable à trop de choses et au maigre bonheur de trop de gens [qu’il] aime trop, etc., etc. » ?

Crédits

Fondation Catherine Gide