Gide, André, Lettre, 1911

Type de document
Lettre
Cote
B-06-b
Description

Lettre d’André Gide à « Cher Vieux », du 14 octobre 1911, envoyée de Les Sources, 3 feuillets ms. R/V.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Qui est ce « Cher vieux » [sans doute Marcel Drouin] à qui Gide raconte dans cette lettre, un voyage pittoresque [?]. C’est que pour cette réunion, il a pris un train en route vers le Midi ; la destination ou plutôt la correspondance est Nîmes [?]. Au commencement, Gide narre une réunion de famille. Qu’il « entre dans le salon demander du papier à lettres » et il ne « pourr[ait] plus écrire [à son correspondant] ». C’est que « la famille est au grand complet », cela « ne lui était pas arrivé depuis longtemps ». On sait, par les lignes suivantes, qu’« Édouard », « Paul », « Jeanne Espinas » — « votre élève », dit-il, « son époux et ses enfants », enfin « l’oncle ». "La machine », lire ; sans doute la famille « n’a encore fait entendre le moindre grincement ». Et, « aux yeux d’un étranger, cela joue le bonheur patriarcal ». Gide, ajoute... « la famille, décidément, il n’y a que ça ». Si l’on n’omet de dire que le destinataire de cette missive, habite « rue Cail », ainsi qu’on l’apprend immédiatement après ce portrait subtilement amène, les chercheurs diligents en gidisme sauront, peut-être, identifier le destinataire de cette lettre. Mais tout l’intérêt de celle-ci réside dans la description des compagnons de voyage de l’écrivain. Dans une cabine de train [ou une couchette] sont montés quelques individus qu’il croque avec bonheur ; le souvenir qu’il en garde guide sa verve, sa stupeur, son amusement ; on ne saurait, ici, les déflorer ; ils atteignent un degré d’humour et de sarcasme que notre écrivain s’est rarement autorisé dans sa littérature épistolaire et plus précisément dans ce gros recueil que nous vous détaillons...

Crédits

Fondation Catherine Gide