Guerassimov, Mickhaïl, Lettre, 1936

Apparemment, à la lecture de sa lettre, Mickhaïl Guerassimov, n’est plus un jeune enfant. Si, en gros, le correspondant — dont la missive est la plus longue de cette collection — approuve l’acte du cousin, puisque « le chien était tout à fait inutile », il critique néanmoins le contenu de la lettre de Gide : ne s’agit -il pas pas non d’un « fait courant », mais d’une « invention ». ? Guerassimov s’estime « illettré », bien qu’il aime beaucoup « lire » et « parler », égrène les mots d’ordre idéologiques du régime soviétique, en tentant d’insérer l’histoire du chien dans le contexte de dépravation « du régime capitaliste » qui ne saurait longtemps survivre au « nouveau reflux de la vague révolutionnaire ». Estimant qu’il n’a pas des qualités de prosateur, il suggère que l’histoire du chien puisse donner matière à approfondissement et à œuvre littéraire, travail qui devrait être dévolu à « un maître ».