Mann, Klaus, Lettre, 1940

Type de document
Lettre
Cote
B-05-c
Description

Lettre à André Gide, du 27 décembre 1940, 1 feuillet dactylographié R/V, écrite en anglais, avec signature et annotations autographes, sur papier à en-tête de « Decision, Editor : klaus mann, a review of free culture, 141 East 29th Street, New York, Lexington 2-3555/ Booard of Editorial Advisors/ Sherwood Anderson/ Wyston Auden/ Edward Beneš/ Stephen Vincent Benét/ G. A. Borgese/ Ernst Boyd/ Julian Green/ Horace Gregory/ Frank Kingdon/ Freda Kirchway/ Thomas Mann/ Somerst Maugham/ Robert Nathan/ Vincent Sheean/ Robert E. Sherwood/ Stefan Zweig ».

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Dactylographie
Notes

Cette lettre est, avec le télégramme de félicitations, ci-après mentionné, et la Lettre envoyée de Zurich, datée de 1933, l’un des trois — et uniques — documents de cette collection, qui viennent du Klaus Mann en exil ; c’est aussi une référence sur les débuts de la revue Decision que l’auteur de The Turning Point lançait aux États-Unis. Dans cette lettre, Klaus Mann rappelle qu’il a écrit à Gide « several weeks ago », encore n’est-il pas sûr que le destinataire l’ait reçue, car il l’avait envoyée « at your old address at Nice ». Or il vient d’apprendre que son père a reçu de Gide une lettre à propos de Lotte à Weimar. Et ce fut pour lui un double plaisir : « for I was happy to find out, at last, where you are, and that you are all right — and, besides, I enjoyed each word you had to say as to old Goete’s weird romance ». Dans les lignes qui suivent ce paragraphe, Mann annonce la prochaine parution d’une revue qu’il vient de créer. Ce sera, dit-il, « an international literary review — somewhat of the same style as "Die Sammlung" used to be, but not so spesialized on the German exiles., And then, it will, of course, be published in English ». La première livraison devrait comporter des textes de Sherwood Anderson, Stephen Vincent Benét, Aldous Huxley, Wystan Auden, Christopher Isherwood, Franz Werfel, Stefan Zweig, un petit chapitre tiré du dernier livre de Cocteau, La Fin du Potomak. Pour le numéro suivant, la revue insérerait un essai « of my father », une très intéressante étude sur le style anglais, par Somerset Maugham, des nouvelles courtes de Glenway Wescott, qui refait surface « after a silence of more then ten years ». Pour le numéro trois, « the Irish critic Ernest Boyd has promised me a torough analysis of your work and character. He is a real connaisseur of your writings and of European literature altogether ». Naturellement Klaus Mann en profite pour dire qu’il espère une contribution de Gide, « quasi an illustration of Boyd’s theoretical essay. I leave it entirely to you, of course, what you want to send me — "des nouvelles pages de Journal", perhaps, or des "Retouches" or an literary article the subject of wich you consider appropriate for an American audience ». En dernier paragraphe, Klaus Mann avertit que Decision n’est pas « a "political review" », au sens premier de l’expression, mais un magazine qui vise à développer la réflexion philosophique et historique et, surtout, à préparer et à aider le monde qui sera issu de la guerre « the shape of the Post-War world »... En conclusion, le signataire exprime ses hommages à l’écrivain, à qui il présente ses meilleurs vœux à l’occasion de 194 ; il espère le revoir un jour...

Crédits

Fondation Catherine Gide