Wangen, J. de, Lettre, 1951

Type de document
Lettre
Cote
IV(4)-01-d-12
Description

Lettre de condoléances à Catherine Gide à la suite du décès d’André Gide, du 21 février 1950 [sic], lire [1951], envoyée de Genève, Suisse, « Institut des Sciences de l’Éducation, palais Wilson », 2 feuillets ms. dont 1 R/V avec enveloppe d’envoi affranchie.

Détails

Auteur(s)
Expéditeur
Destinataire
Date
Type de texte
Manuscrit
Notes

Le signataire rapporte d’emblée les lignes tirées de son Journal le jour où l’on annonça la mort de Gide. Il égratigne au passage le journal La Suisse dont l’article est « un chef d’œuvre d’imbécillité ». Le journal helvète évoque, en effet, « l’influence néfaste » de l’écrivain. Et J. de Wangen de persifler « les quelques idiots [qui] ont éprouvé le besoin, après avoir lu les livres de Gide, de se déclarer pédérastes, cela le temps de jeter leur "gourme" avant de faire un "beau et sage" mariage ? ». Quant à ses tourments, il n’avait pas eu besoin de Gide pour les reconnaître, pour se savoir « pas comme les autres ». Mais que, précise-t-il, « l’on se représente l’éblouissement, la joie, le réconfort que ces parias tirèrent de ses livres ». J. de Wangen rend hommage à l’écrivain pour son apport magistral à l’acceptation de cette « différence ». Car, dit-il, des adolescents comme lui ont entendu retentir en eux le « Nathanaël » libérateur. Et « lorsqu’ils étaient perdus et solitaires, sanglo[tant], une voix toute proche était là [disant] "Nathanaël" ». Quant à lui il n’a que reconnaissance pour celui qui vint en aide à « l’adolescent désemparé et désespéré [qu’il fut] », en en faisant « un garçon avide de vivre, avide de cette joie qu’il chantait si bien ».

Crédits

Fondation Catherine Gide