Bertaux, Félix, Lettre, 1936

Le neuvième volume des Œuvres complètes de Gide est sur le lit de Félix Bertaux qui se remet d’un grave accident de voiture, survenu « en rentrant du mariage de Pierre ». Bertaux va bientôt reprendre ses cours « au lycée », « avec une jambe qui marche tout de même et un œil qui commence à sortir du brouillard ». Il a lu La Volonté de puissance de Nietzsche, dans la traduction de Geneviève Bianquis. « Le texte est plein d’excitations », écrit-il, « il est curieux de constater comment — venues par des chemins écartés, tenues dans des modes différents — [la] pensée [de Gide] et celle de Nietzsche se rejoignent aux bons endroits. Il y a un lieu géométrique des grandes inspirations — c’est d’un autre ordre que des familles d’esprit ». Pierre, son fils, enseigne à Orléans. « [Son] mariage a fait tomber l’espèce d’inquiétude stérile qui l’avait pris ». Affections.