Les personnages gidiens entre banalité du quotidien et charme de l'imprévu

Anne Frenzel

“L’incertitude de nos voies nous tourmenta toutes nos vies. Que te dirais-je ? Tout choix est effrayant, quand on y songe ; effrayante une liberté que ne guide plus un devoir. — C’est une route à élire dans un pays de toutes parts inconnu, où chacun fait sa découverte et, remarque-le bien, ne la fait que pour soi*…” 

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Photographie prise par Gide lors de son voyage en Algérie (1893-1895). © Archives André Gide de la FCG
Photographie prise par Gide lors de son voyage en Algérie (1893-1895). © Archives André Gide de la FCG.

L’article précédent sur l’inattendu soulignait la prééminence de la notion d'imprévu dans les soties de Gide. Au sein d’autres récits gidiens, il est encore question de cette notion fascinante, assortie d’une aspiration qui hésite, pour certains personnages, entre désir de rester ancré dans la réalité d’un quotidien banalmais rassurantet un vif souhait de « lever l’ancre », pour pénétrer dans l’univers inexploré d’une excitante « autre route ».

Cette ambivalence, le lecteur peut la découvrir en observant l’attitude du personnage casanier d’Amédée Fleurissoire, « efflanqué », « catarrheux », « de complexion délicate » ; qui, exalté à l’idée de vivre une « bénigne aventure », trouve enfin « sa raison d’être », en décidant, contre toute attente, de partir en croisade. De cette exaltation soudaine et inattendue, naît, pour son épouse Arnica, la vision idéalisée du pleutre et naïf époux, transformé pour un court instant en preux chevalier « en heaume et à cheval », qui part en croisade pour sauver le pape. Une accointance, une affinitéinattenduepermet ici la comparaison avec le comportement d’Alonso Quijano, à la tout aussi triste figure que celle d’Amédée. En effet, Alonso, singulier et courageux Hidalgo de « complexion robuste, [bien que] maigre de corps, sec de visage », né quatre siècles plus tôt, avait décidé de manière tout aussi soudaine et inattenduesous la plume de son créateurde partir à la conquête de sa Dulcinée, revêtant, pour cette audacieuse chevauchée, une véritable armure. Une fois devenu Don Quichotte de la Manche[1], ce personnage fantasque, grand lecteur-rêveur, se confrontera à sa réalité, après s’être confronté à la littérature. Les agissements de ces deux cocasses naturesancrées dans un quotidien régléavant de se lancer dans l’aventure, invitent le lecteur assidu à regarder ce qu’il en est des extravagances et des motivations qui conduisent des personnalités masculines aussi différentes à se projeter volontairement vers une destinée imprévisible.

Gide aime ses personnages – pour l’exemple – il ne leur épargne rien. (Ne sont-ils pas une partie de son âme et de sa chair ?) Aussi, les personnages qui souhaitent vivre une aventure dans ses récits, sont souvent tourmentés, car : « Tout choix est effrayant, quand on y songe. » Et, lorsque l’imprévu survient, et que l’aventure s’offre, la liberté devient « effrayante ». C’est une route à élire[2], dit le narrateur des Nourritures terrestres, ajoutant dans Les Nouvelles Nourritures :

Table rase. J’ai tout balayé. C’en est fait ! […]. Ne plus attendre ! Ne plus attendre ! Ô route encombrée ! Je passe outre. […]. Ah, lever l’ancre, et pour la plus téméraire aventure…]. Vents de l’abîme emportez-moi, […]. Et que cela ne tirât pas à conséquence pour demain[3].

L’œuvre de Gide, dans sa partie lyrique (comme celle de Cervantès), pose la question de la confrontation de l’imaginaire avec le réel, qui est aussi la question du quotidien sans attrait, et de sa « propre utilité[4] ».

Voyons ce que l’écrivain, insatisfait de son « existence recluse à La Roque »et attiré par les salons littérairessouhaitait : « se mêler […] aux remous littéraires de Paris[5] ! »Tout comme Robert, qui voulait aller à Paris, et a « quitté Toulouse qui n’offrait plus d’aliment suffisant à [s]es curiosités intellectuelles, [quant à son] cerveau rassasié de bons livres, [il] ne garde pas beaucoup d’appétit pour la mauvaise littérature [6] ». À l’instar de son personnage poétiqueAndré Walter, son doubleAndré Gide souffrait de « claustration ». Il pensait que sa vie ressemblait à « une chambre trop étroite ». C’était également le cas de Tityre, dans Paludes, qui souhaitait, pour « contrer la monotonie ambiante, se créer des surprises, s’endormant devant un lendemain inconnu et pourtant déjà décidé : « Tâcher de se lever à six heures, […] levé à sept[…] imprévu négatif[7] ! » Tityre déplorant que :

Tous nos actes sont si connus qu’un suppléant pourrait les faire et, répétant nos mots d’hier, former nos phrases de demain. [C’est ainsi que Tityre décide :]je parsje pars en voyage. […]où ? je ne sais pas […] si je savais où je vais, et pour qu’y faire, je ne sortirais pas de ma peine. Je pars simplement pour partir ; la surprise même est mon butl’imprévucomprenez-vous ?l’imprévu[8] !

Mais quelle route emprunter pour accueillir l’imprévu ? Et comment justifier un départ désiré, suivi d’un prompt retour désolé ?

En 1930, Gide écrit dans son Journal :

Il est certaines choses que l’on fait en se forçant [… Je parle de] cet effort pour obtenir de soi quelque geste qui ne nous est pas naturel […, ne l’expliquant] que par certaine haine que l’on peut prendre de ses limites. Ces inconséquences sont des plus coûteuses ; elles deviennent aussitôt très apparentes, […], et presque toujours tirent à conséquences beaucoup plus que ce qui rentre et se fond dans l’ordinaire de la vie. L’être ne s’y engage pas tout entier d’abord, mais cette extrémité de soi, qui d’abord seule s’y aventure, risque bientôt d’y entraîner tout le reste[9]

C’est ce qu’il advient aux personnages masculins, peu audacieux, peu téméraires, ou sédentaires, qui regrettent de s’être engagés dans l’aventure et reviennent, tel Tityre, qui, agité, étouffé, angoissé, sanglotant, partit pour un petit voyage, puis revint, envahi par la « tristesse », et la conscience contrite et lucide de ses limites. Il ne pouvait rien « laisser derrière soi[10] ». Tristesse également de l’enfant prodigue, qui explique à son père la raison de son départ : « Ma maison m’enfermait », et les raisons de son retour : la lâcheté, la maladie… « À la longue cette hasardeuse nourriture m’affaiblit ; […]. J’ai fléchi ; […] je ne me sentais plus assez courageux, assez fort, et cependant…[11]. » À sa mère, qui insiste, et veut comprendre, il confie : « Je ne veux plus y songer : Rien… Moi-même. […]. Je cherchais qui j’étais. [..]. Mon seul souhait est désormais de ressembler à vous tous. […]. Rien n’est plus fatigant que de réaliser sa dissemblance. Ce voyage à la fin m’a lassé[12]. » L’enfant prodigue a pris conscience, comme Amédée et Tityre, de ses limites. Il revient résigné ; ce qu’il a trouvé sur sa route l’a dégrisé. Il prévient son jeune frère « souvent juché sur le plus haut point du jardin, d’où l’on peut voir le pays, […] par-dessus les murs[13] ».Il veut lui épargner le retour, en lui épargnant le départ – : « J’ai souffert […]. La liberté que je cherchais, je l’ai perdue[14]. » Mais le puîné pense que son frère est revenu parce qu’il « s’est trompé de route[15] ». Il ne veut pas se résoudre à « ses limites », il « sent l’obligation de partir : tout ce qu[’il] pressen[t] est au dehors[16] ». Il éprouve le besoin de « passer outre », pensant, à l’instar de Ménalque :

… qu’il faut choisir [sa route]. L’important c’est de savoir ce que l’on veut… [Mais, il ne sait pas encore qu’] envier le bonheur d’autrui, c’est folie ; on ne saurait pas s’en servir. le bonheur ne se veut pas tout fait, mais sur mesure. [C’est ce que constate Michel, qui] goûtai[t] la joie du savant […] ; une fatalité heureuse [l]e guidait. [Il avait] à [s]a taille […] taillé son bonheur, [mais il a] grandi ; à présent [s]on bonheur le serre ; parfois, [il] en [est] presque étranglé. [Michel appelle en lui…] Un nouvel être ! Un nouvel être[17] !

Il est aisé pour le lecteur de remarquer combien il est difficile pour Tityre, Amédée, et l’enfant prodigue, de changer ce qui est, en dépit du désir qu’ils eurent de partir. Gide dit, lors d’un entretien, qu’il fallait « prendre ironiquement ce qui pouvait être le tragique de la destinée[18] ». Cette ironie, ce tragique, le lecteur, après l’avoir observé dans Le Prométhée mal enchaîné, et Les Caves du Vatican, va le retrouver dans Isabelle, et dans L’Immoraliste.

De ces récits dramatiques, ressort le personnage de Michel, intelligent aux « facultés cruelles », qui se met tristement en scène ; il prétend « vivre éveillé [et] exalte[r s]a vie. [Michel n’] aime pas le danger, [seulement] la vie hasardeuse[19][…] ». Michel ne veut pas se souvenir :

Je croirais, ce faisant, empêcher d’arriver l’avenir et faire empiéter le passé. C’est du parfait oubli d’hier que je crée la nouvelleté de chaque heure. Jamais, d’avoir été heureux, ne me suffit. Je ne crois pas aux choses mortes, et confonds n’être plus, avec n’avoir jamais été[20].

Michel n’a pas de sincérité, de principes, mais dévoué à ses amis, à l’instar du narrateur des Nourritures terrestres, il songe à dire des « choses véritables.AUTRUIimportance de sa vie ; lui parler[21]… » Il éprouve en souffrant cette nécessité impérieuse de « parler […]. J’ai besoin… J’ai besoin de parler[22] », répète-t-il. Lui, qui, après un long voyage, et de nombreuses aventures, confie, que « savoir se libérer, ce n’est rien ; l’ardu, c’est savoir être libre[23] ». Cette liberté a pour lui « un goût de cendres[24] » ; son « crime », « aventure hasardeuse »tout comme celui de Lafcadiol’a entaché. Toutefois, Michel s’est délivré de ce qui l’enfermait, mais il « souffre de cette liberté sans emploi. [Il] voudrai[t] recommencer à neuf[25] ».

Du cœur des œuvres évoquées, émane un sentiment de résignation, de tristesse, alliées des « regrets, remords, repentirs », que le lecteur gidien observe chez le géniteur, Juste-Agénor ; le demi-frère, Julius ; le bâtard, Lafcadio ; l’enfant prodigue, et Michel, l’immoraliste. Les aventures familiales et amoureuses restent en suspens, ou se terminent dans un tragique désenchantement, comme ce fut le cas pour Amédée et Carola, Lafcadio et Julius, Lafcadio et Geneviève, Michel et Marceline, Luc et Rachel, qui « se quittèrent […] ; leur histoire était achevée[26] ». Une autre tentative amoureuse, dans Isabelle, crée une grande désillusion, celle du jeune chercheur, Gérard Lacase, entré dans l’aventure :

…s’élança[n]t alors vers la vie. […] ignora[nt] encore avec quelle malignité les événements dérobent à nos yeux le côté par où ils nous intéresseraient davantage, et combien peu de prise ils offrent à qui ne sait pas les forcer. [Il] entrai[t dans l’aventure] non plus en scholar, mais en Nejdanov, en Valmont, […] : c’est ici, pensait-il que Hercule hésite…] ; mais l’autre route ?... l’autre route[27] ? 

Les personnages qui ont emprunté « l’autre route », ont éprouvé, à divers degrés ces « regrets, remords, [et] repentirs ». Gérard Lacase, « épris d’un rêve », après « l’impatience qui [l]’élançait alors vers la vie », après avoir vécu « un ennui douloureux, lourd de larmes […], effondré […] perdu[28] », et après avoir succombé aux « sursauts de [s]a curiosité amoureuse[29] », pour une immoraliste, « Esther suppliante ; […]. Fille ingrate ! Fille dénaturée[30] ! »… mère indigne, souillée, chassée, qui doit se résigner à son âme perdue[31]In fine, le jeune chercheur reprend ses esprits, et revient changé, grandi, car de cet « ennui sans nom qui commençait de peser sur [lui une fois la curiosité retombée], une angoisse intolérable [lui] étreignit l’âme et le corps ; [s]on ennui devenait presque de la peur. […] sépar[é] du reste du monde, loin de toute passion, loin de la vie, enferm[é] dans un cauchemar gris lieu privé d’ouverture, [il] éprouve la nécessité de fuir ce lieu : Un train ! À quelle heure que ce soit du jour ou de la nuit… qu’il m’emporte ! J’étouffe ici[32]… »

Le narrateur montre que l’idée de cette « autre route » mystérieuse qui enthousiasmait Gérard Lacase, lui fit découvrir que le mot « Ennui », est « bien faible pour exprimer ces détresses intolérables… [Et que cet] isolateur de l’âme nous mènerait à tous les crimes, au meurtre ou au suicide, à la folie…[33] » Avides de sensations, Lafcadio et Isabelle ont emprunté cette route tortueuse. Amédée Fleurissoire ne fit qu’emprunter un autre chemin désigné par autrui ; quand Gérard Lacase, tout comme Julius et Geneviève, fit un détour par curiosité. Tityre, lui, partit simplement pour un voyage d’agrément, parce qu’il se sentait « terriblement enfermé ». Prométhée, pour se libérer, et « rencontrer son aigle ». Paride, parce qu’il était « tourmenté par un désir de conquête[34] ». L’enfant prodigue, parce qu’il imaginait « d’autres cultures, d’autres terres, et des routes pour y courir, des routes non tracées ; [il] imaginai[t] l’être neuf. [Il s]’évadai[t][35] ». En « conquérant », il pensait que « les fruits sauvages ont plus de saveur que ceux du jardin ». À l’image du narrateur des Nourritures terrestres, qui échappe à l’ennui parce que « [s]on âme était l’auberge ouverte au carrefour, ce qui voulait entrer, entrait. […] disponible par tous [s]es sens, attentif, écouteur […], capteur de toute émotion en passage[36] ». Tel Lafcadio, il est prêt à « lever l’ancre ». Ces personnages en quête d’imprévus veulent « se réveiller dans l’éblouissement de l’aurore : se sentir […] sur l’incertitude des flots… » Le narrateur semble ardemment souhaiter que ses personnages « multipli[ent] leurs émotions[37] ». Tityre ne demande-t-il pas à Angèle d’écouter « le grand vent de la mer sur les plages […]. Songez […] songez[38] ! » Gérard Lacase ne rêve-t-il pas, pour chasser son angoisse, à la douceur d’un ailleurs idéalisé : « Ô printemps ! Ô vents du large, parfums voluptueux, musiques aérées[39] […]. »

De cet ennui, et du désir d’inattendu qui en découle, naît, chez les personnages, une stupéfaction, puis une nostalgie des instants vécus. Il ressort des récits lyriques et des drames gidiens, que c’est toujours l’ennui, le désir, et la curiosité,qui poussent l’homme à changer de route. Quelle que soit son idiosyncrasie, l’homme désire trouver dans l’inattendu des « raisons d’être », et de devenir autre. Vivre intensément, et accueillir l’imprévisible, semblant être dans ces récits, l’apanage des hommes, restant pour les femmes, des distractions, des « arts d’agréments […] inventés, […] pour occuper les oisives[40] ». Il n’y a donc pas de possibilité « de vivre plus » et mieux ensemble, pour Luc et Rachel[41], « las des baisers de la nuit[42] », et pour Angèle, qui devant son tendre ami, Tityre, « pleurait, pleurait et ses longs cheveux se défirent[43] ». Pas de destin extraordinaire pour Arnica, « longue, flasque, anémique, hébétée […] fleur sans éclats » ; ni pour Carola, « femme en peignoir béant, aux cheveux défaits », qui, hardie, méprisée, meurt pour avoir osé un acte courageux devant Protos, aventurier sans scrupules. Pas de bonheur possible pour Geneviève de Baraglioul, éprise de son demi-frère, Lafcadio Wluiki, instable, « qui l’estime un peu moins depuis qu’elle l’aime un peu plus[44] ». Pas de bonheur durable pour Marceline aimante, mais trop fragile pour survivre à un mariage mal assorti, avec Michel, immoraliste, tout aussi égoïste que la jolie héritière, Isabelle, dépensière sans moralité qui se désole, assise, « un panier à ouvrage posé à côté d’elle[45] ». Les femmes soumises de ces récits ne semblent pas avoir vocation à rester auprès d’hommes épris de « nouvelletés », d’outrages, qui sont dans ces récits, à l’origine de toutes les lâchetés commisesL’imprévu semblant être l’unique ressort vital pour l’homme aventureux.

Y aurait-il une « prédestination[46] », comme le suppose Œdipe, roi vaillant, qui n’est plus au terme de sa vie qu’un « voyageur sans nom, qui renonce à ses biens, à sa gloire, à soi-même[47] » ? Œdipe, personnage au « un grand destin qui [l]’attend, tapi dans les ombres du soir. [Œdipe, pour qui], le temps de la quiétude est passé[48] », parce que lui aussi a emprunté une autre route. C’est ainsi que le destin prépare des drames.

Il y a toujours, chez Gide, une Idée, un postulat à mettre en évidence, qui induit un déterminisme, sinon une hérédité chez l’homme. Et quel que soit le cheminement psychologique, les errements, la volonté, une personnalité, un tempérament jaillit. Et, de l’ombre portée du lecteur rêveur, Alonso Quijano, ne naquit-il pas, grâce à un pas de côté, l’idéaliste et naïf Amédée Fleurissoire, si éloigné d’un Protos, d’un Lafcadio, d’un Luc ou d’un Michel ? Et, n’est-ce pas par le prisme d’une réalité déformée des personnages, qui ont osé « lever l’ancre », que Gide questionne si finement les effets inattendus que produisent l’apprentissage d’« une autre route » sur une personnalité ?

*

[1]  Gide écrit dans son Journal que ce roman picaresque du XVIIe siècle, Don Quichotte, avait une certaine « envergure ».

[2]  André Gide, Les Nourritures terrestres [1897], dans Romans et récits, Œuvres lyriques et dramatiques, I [abrégé par la suite : RR I], édition publiée sous la direction de Pierre Masson, avec, pour ce volume, la collaboration de Jean Claude, Alain Goulet, David H. Walker et Jean-Michel Wittmann, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2009, p. 351-352.

[3]  André Gide, Les Nouvelles Nourritures [1935] dans Romans et récits, Œuvres lyriques et dramatiques, II, édition publiée sous la direction de Pierre Masson, avec, pour ce volume, la collaboration de Jean Claude, Céline Dhérin, Alain Goulet et David H. Walker, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », p. 751 et 756.

[4]  Robert [1930], dans RR II, p. 1320.

[5]  https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-andre-gide-le-choix-d-etre-soi, consulté le 1er mars 2024.

[6]  Robert, op. cit., p. 1318, 1321-1322.

[7]  Paludes [1895], dans RR I, p. 266.

[8]  Ibid., p. 279.

[9]  Gide écrit ceci dans son Journal, le 2 août 1930.

[10]  Ibid., p. 308

[11]  Le Retour de l’enfant prodigue [1907], dans RR I, p. 783.

[12]  Ibid., p. 787.

[13]  Ibid., p. 788.

[14]  Ibid., p. 791.

[15]  Ibid., p. 792.

[16]  Ibid.

[17]  L’Immoraliste [1902], dans RR I, p. 656, et pour la dernière phrase, p. 622.

[18] Voir, sur France Culture : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-andre-gide-le-choix-d-etre-soi (consulté le 1er mars 2024).

[19]  L’Immoraliste, op. cit., p. 650

[20]  Ibid., p. 657.

[21]  Les Nourritures terrestres, op. cit., p. 440.

[22]  L’Immoraliste, op. cit., p. 597.

[23]  Ibid.

[24]  Ibid., p. 687.

[25] Ibid., p. 597.

[26]  La Tentative amoureuse ou le trait du vain désir [1922], dans RR I, p. 253.

[27]  Isabelle [ébauchée en 1893, parue en 1911], dans RR I, p. 919-920.

[28]  Ibid., p. 952.

[29] Ibid., p. 962.

[30] Ibid., p. 969.

[31]  Le lecteur peut rapprocher le comportement d’Isabelle, avec celui de la fille de Robert, qui fit preuve, d’une « audace éhontée [et] de gestes hardis […] triste résultat d’une éducation libérale ». Voir Robert, op. cit., p. 650.

[32]  Ibid., p. 939-940.

[33]  Ibid., p. 952.

[34]  Le Voyage d’Urien [1893], dans Romans et récits, Œuvres lyriques et dramatiques, I, p. 186.

[35]  Le retour de l’enfant prodigue, op. cit., p. 781 et p. 784.

[36]  Les Nourritures terrestres, op. cit., p. 380.

[37]  André Walter. Cahiers et poésies. Le Cahier blanc [1891], dans Romans et récits, Œuvres lyriques et dramatiques, I, p. 17.

[38]  Paludes, op. cit., p. 293.

[39]  Isabelle, op. cit., p. 960.

[40]  L’École des femmes, dans Romans et récits, Œuvres lyriques et dramatiques, I, p. 1274.

[41]  Toutefois, pour Rachel, Luc est « toute [s]a vie », mais pour Luc, Rachel n’est « pas toute la [s]ienne », p. 251.

[42]  La tentative amoureuse, op. cit., p. 248.

[43]  Paludes, op. cit., p. 311.

[44]  Les Caves du Vatican, op. cit., p. 1176.

[45]  Isabelle, op. cit., p. 983.

[46]  Œdipe, dans RR II, p. 683.

[47]  Ibid., p. 708.

[48]  Ibid., p. 701.