Le don des Archives d'André Gide à la Bibliothèque nationale suisse par le président de la Fondation Catherine Gide, Peter Schnyder, a ouvert une réflexion autour de la matérialité de ce qui a constitué le terrain de vie et le chantier archéologique de l'universitaire depuis de nombreuses années. Le souci du papier a été déterminant dans son choix de se tourner vers cette institution bernoise, qui soigne particulièrement les documents qu'elle conserve. L'occasion de se demander : quelle était la relation de Gide au papier ?
Je songe à vous bien souvent. Vous recevriez mainte lettre si je savais vous écrire au hasard, mais j’ai trop à vous dire ; je classe, j’y veux mettre ordre, hiérarchie ; le papier reste blanc1…

À une époque où, pour écrire, il faut disposer d’un crayon ou d’une plume, d’un encrier et d’une feuille de papier, l’activité d’écriture comporte souvent un rituel plus ou moins strict. On raconte ainsi que le naturaliste Buffon, levé dès 4 heures du matin, ne se mettait à son bureau que tiré à quatre épingles. Même Jean-Jacques Rousseau, après avoir arpenté la nature avec sa boîte d’herboriste, se mettait à une table pour noter ses observations sur les plantes, ses réflexions sur Dieu et sur le monde. Le XIXe siècle a perpétué cette image de l’écrivain attablé, entouré de ses livres. On peut penser aux photographies de Victor Hugo, Balzac, Émile Zola ou Anatole France, installés dans leurs bibliothèques, tel saint Jérôme traduisant la Bible. Des photographies tardives montrent Gide à sa table de travail dans sa bibliothèque rue Vaneau. Or, cette respectabilité n’est pas représentative de celui-ci, qui a préféré voyager sans chercher à s’enraciner, ce qui fait de lui un écrivain nomade.
Être à même de lire et d’écrire partout
Grand lecteur et aussi grand voyageur, Gide lit et écrit en tout lieu : au café, assis sur le banc d’un jardin, dans le train, et aussi régulièrement, chez des amis. Il travaille à Paris et Cuverville, mais également au Tertre à Bellême lors de ses séjours chez Roger Martin du Gard, à Bormes-les-Mimosas chez les Bussy, puis, au cours de la Deuxième Guerre mondiale, dans le Midi de la France (à Cabris, à Grasse, à Vence, à Nice…), et finalement en Afrique du Nord où il s’est exilé.
Il travaille particulièrement bien dans les bibliothèques d’Aline Mayrisch, l’amie luxembourgeoise. Dans son château de Dudelange, il poursuit la rédaction des Faux-monnayeurs et juge agréable de travailler dans la riche bibliothèque de « La Messuguière », autre propriété d’Aline Mayrisch, dans les Alpes-Maritimes. Jeune homme, il lit des traités de médecine légale dans la salle de lecture de la Mazarine : « Lu à la bibliothèque Cardinal de nombreux articles de médecine et surtout de médecine légale dans le Dictionnaire en 60 volumes. Est-ce lamentable le peu de ressources que l’homme a dans le crime2 ! » Durant la Guerre de 1939-1945, il travaille dans la bibliothèque de Grasse, puis dans celle de Tunis, lors de son exil, lieu dont la richesse a retardé son retour en France. Il y met au point son Anthologie de la poésie française (1949). Productif au cours de ses voyages, l’inconfort règne dans ses domiciles parisiens, ce que confirment ses amis. Ainsi, la Petite Dame s’étonne de sa capacité à vivre dans un tel désordre :
Au moment de se retirer, Gide cherche éperdument le dernier livre de Montherlant, Pitié pour les femmes, qu’il avait dans les mains en entrant chez moi. Je l’aide dans ses recherches, parcourant son appartement qui est un invraisemblable fouillis de livres, de papiers. Je dis en riant : « C’est beau de pouvoir vivre dans un pareil désordre ! – Mais, chère amie, je n’y vis pas, j’y étouffe et j’ai toujours envie de faire ma valise. » Il est possible que cet état de choses finisse par lui être pénible, mais le désordre avec le côté mort et stagnant qu’il entraîne est inhérent à sa manière de vivre – rien à faire à cela3.
« Le désordre avec le côté mort et stagnant » : La Petite Dame ne voit pas le penchant d’archiviste de l’écrivain. Gide a vécu dans ce dilemme : ne pas se laisser envahir par les papiers et les livres, tout en devant garder soigneusement ce qui a valeur d’archive, à commencer par ses notes, jeux d’épreuves et lettres reçues. Ne disposons-nous pas, grâce à ses efforts, d’une Correspondance riche d’une centaine de volumes ainsi que d’un fonds d’archives conséquent ?
C’est qu’il ne faut pas confondre l’idée de rangement avec l’idée d’ordre. Si Gide sait en général où retrouver, dans sa bibliothèque, un livre ou un document, il laisse à ses secrétaires le soin de ranger sa correspondance4. Il en voit l’utilité, tout en peinant à s’y conformer. Aux périodes de laisser-aller, dues à ses fréquentes absences et à la démultiplication des lieux de travail, succèdent des périodes de mise en ordre.
Le jeune Gide et l’autoréflexion
Le jeune Gide a le génie de ne pas se laisser réduire aux cercles littéraires parisiens : au lieu de s’inscrire à la Sorbonne, comme l’aurait souhaité sa mère, il passe le plus clair de son temps en voyage : en France, en Allemagne, en Belgique, en Suisse, en Italie et en Afrique du Nord. À sa mère, qui craint des dépenses trop élevées, il réplique que le bon Dieu n’exige pas que l’on meure riche – et que de toute façon, tout ce qu’il voit est « engrais pour la littérature5 ». Lui confiant encore :
je puis travailler n’importe où, et n’ai besoin que de papier et d’un crayon6.
Gide a très tôt conscience de sa vocation d’écrivain. C’est avant, dans son besoin de faire table rase avec l’accumulation matérielle du passé, que se laisse entrevoir l’œuvre à venir. Après avoir passé son baccalauréat, il note :
Mes idées sont dans un désordre épouvantable ; j’ai rangé alors à fond tous mes tiroir encore encombrés de matières à bachot7.
J’ai jeté des papiers à pleins bras, des devoirs, des versions, des thèmes : j’étais effrayé d’en avoir tant faits : il en sortait de partout. J’ai gardé quelques devoirs pourtant, qui portent des notes de professeurs aimés ou qui plus tard feront renaître des souvenirs d’antan. […] J’ai donc tout rangé et les tiroirs vides attendent une œuvre plus mûre.
Et d’ajouter, dans une autoréflexion qui est un véritable défi : « Quelle œuvre8 ? »
Comme la plupart de ses confrères, Gide écrit à la main. Des machines à écrire domestiques sont produites à partir de 1914, Hermès et Paillard fabriquent des machines plus pratiques dès les années 1930, et on sait qu’Ernest Hemingway ou Georges Simenon s’en sont servis. Mais à notre connaissance, Gide ne tape pas lui-même ses textes, et pour sa correspondance professionnelle, il a recours à des secrétaires qui font usage de machines à écrire, avec le fameux papier carbone pour les copies. Son écriture reste enracinée dans une esthétique artisanale, associée à une lenteur patiente.
Vers une esthétique du souvenir
Ce n’est pas parce qu’il jette ses cahiers d’école qu’il ne cultive pas la mémoire. Pour rédiger Si le grain ne meurt, il demande à sa mère de nombreux documents concernant ses ancêtres. Issu d’une famille de clercs et de bourgeois protestants, il décide consciemment de s’écarter de leurs idéaux, afin de se former les siens, adhérant à une vision cosmopolite. L’idée de la sauvegarde matérielle coïncide chez lui avec l’idée du souvenir qui s’inscrit, vivant, dans ses textes :
Puis, quand Albert [Démarest] est parti, quelque avancée que fût l’heure, j’ai coupé, rangé le papier que je m’étais choisi pour emporter ici.
La vue du papier blanc me grise. Ô cette pensée qu’il se couvrira peu à peu de signes noirs qui révéleront des pensées et qui plus tard, relus, me rediront les émois d’aujourd’hui9 !!
Mais cette esthétique implique qu’il soit en état d’écrire, qu’au-delà des rangements matériels, il exige d’ordonner ses pensées. Auprès de Jacques Copeau, il se plaint du débordement d’idées et d’émotions face à la page vierge : « […] je classe, j’y veux mettre ordre, hiérarchie ; le papier reste blanc… »
Le papier comme élément transitionnel
Le papier est l’élément transitionnel par excellence entre l’écrivain et sa plume. Très tôt, poussé sans doute par son éducation protestante favorisant l’écriture et l’introspection, Gide noircit ses cahiers et ses papiers avec une plume épaisse et une écriture très lisible, curviligne, équilibrée. Il fait œuvre jusque dans la graphie, les supports et les instruments.
André Gide collaborera par la suite à une bonne trentaine de revues. Il réunira patiemment autour de lui quelques amis lettrés, avec lesquels il partagera les mêmes valeurs d’une littérature exigeante et libre d’idéologie. Ses efforts ont été couronnés de succès avec la création, en 1909, de La Nouvelle Revue française, caractérisée par un certain classicisme et une certaine distance à l’égard des modes.
Le papier, alpha et oméga de l'œuvre
En dehors de l’importance matérielle du papier pour tout écrivain, qu’il s’agisse du papier pour écrire ou du papier de ses livres, on peut dire qu’André Gide entretient avec ce medium un lien particulièrement intime. Le choix du papier est toujours d’une grande importance, car c’est le premier support qui accueille et fixe les observations, les émotions et les impressions de l’écrivain. Il offre la première étape qui transforme une donnée personnelle, subjective, en un témoignage objectivé qui garde sa trace.
À ses débuts surtout, le choix d’un beau papier prévaut, auquel s’ajoute le plaisir d’une bonne plume – à condition d’en trouver : « Ayez pitié de mon écriture ; j’ai essayé de deux papiers et de trois plumes, mais je n’ai pu trouver que des plumes neuves et je ne peux écrire qu’avec des vieilles10. » Il va jusqu’à s’excuser auprès de ses amis quand son papier à lettre est de mauvaise qualité : « Ne faites pas attention à ce papier ridicule ; je n’en trouve point d’autre sous la main11. » Il admire ceux qui lui adressent des lettres sur un papier prestigieux : « Reçu ton manuscrit ce matin ; ta lettre ce soir (papier à lettre merveilleux)12. » À son ami, le poète Francis Jammes, il tient à le décrire : « Je t’écris sur un papier vert doux13. » Et il se montre même un peu superstitieux, puisqu’il lui arrive de défendre l’idée qu’un bon papier aide à mieux écrire :
Le papier est cause occasionnelle des chefs-d’œuvre14.
Gide s’intéresse à la matérialité du papier, à son toucher, à sa qualité, à sa couleur, à sa rareté. Il écrit, dans sa jeunesse, avec une plume assez grosse, et adore les papiers solides, souvent filigranés (de Fabiano, de Panckoucke, de Fassano15…). Pour les grandes œuvres, il a recours à des cahiers qu’il fait relier. Souvent, il se sert de cahiers d’écolier dont les pages paires sont utilisées pour la rédaction et les pages impaires pour des corrections ultérieures. Une grande importance revient aux carnets (de divers formats) qui lui permettent de prendre des notes de voyage. À sa demande, son tailleur Friederick a d’ailleurs confectionné de grandes poches sur ses vestons.
Gide considère la feuille de papier comme une amie qui lui permet de fixer ses émotions : « C’est parfois embêtant de se sentir tout seul, quand on éclate d’émotion. Enfin, on la transpose sur le papier. Puis, j’ai maintenant un piano qui me tient compagnie16. »
Le détachement vis-à-vis du livre comme objet
Pourtant, Gide ne « tient » pas à ses propres livres : il a toujours généreusement fait don de ses exemplaires originaux– et même de certains de ses manuscrits – à des amis, avec des dédicaces souvent sympathiques, parfois jubilatoires. On peut ainsi lire sur l’exemplaire « 0 » du Voyage d’Urien illustré par Maurice Denis17 : « À ma chère maman / son unique / André. » À Maria Van Rysselberghe : « À mon amie / Madame Théo / monotonement. » À sa fille, il offre sa traduction d’Amal et le Roi18 : « À ma petite Catherine / son vieux grand ami / André Gide / octobre 1934. » Ou encore : « À Madeleine / son / André Gide », sur l’édition du Premier acte d’Hamlet par La Tortue en 1930.
En 1925, afin de financer son grand voyage en Afrique et l’équipement cinématographique de Marc Allégret, Gide va jusqu’à vendre sa bibliothèque. Il évoque son peu de goût pour les bibelots et la bibliophilie, en laissant entendre qu’il aime les livres pour l’esprit qu’ils expriment et renferment, les souvenirs qu’ils rendent possibles. Or, il ne lui importe pas de les posséder, et cela apparaît clairement dans la préface qu’il a écrite pour le Catalogue des ventes de sa bibliothèque19 :
Le goût de la propriété n’a, chez moi, jamais été bien vif. Il me paraît que la plupart de nos possessions sur cette terre sont moins faites pour augmenter notre joie, que nos regrets de devoir un jour les quitter. Au surplus, peu soigneux, j’ai sans cesse la crainte que les objets que je détiens ainsi ne s’abîment ; qu’ils ne s’abîment davantage encore si, partant en voyage, je les abandonne longtemps. Projetant une longue absence, j’ai donc pris le parti de me séparer de livres acquis en un temps où j’étais moins sage, que je ne conservais que par faste ; d’autres enfin qui me sont demeurés chers entre tous aussi longtemps qu’ils n’éveillaient en moi que des souvenirs d’amitié. J’y ajoute les exemplaires que je m’étais réservés de mes premiers livres, dont les éditions originales sont devenues rares. À quoi bon les garder dans une armoire d’où jamais je ne les sortais ? Ils pourront amuser quelques bibliophiles, mieux capables que moi de les apprécier.
On comprend mieux son geste quand on lit, dans Les Nouvelles Nourritures (1935) : « Tout ce que tu ne sais pas donner te possède20. »
Un passionné du livre à venir
Gide est un passionné du livre à venir. Il aime le travail bien fait et ne craint pas de condamner au pilon des éditions malvenues. Il a l’art de l’édition clandestine, qu’il fait tirer à quelques exemplaires afin de les faire « tester » par ses amis– c’est le cas par exemple de Corydon. La prépublication en revue, en particulier dans La NRF, est la règle, tout comme la patiente recomposition ou l’attentive mise au point pour les éditions ne varietur. Le paradoxe, c’est qu’il n’est pas collectionneur. Une fois un livre publié et souvent même avant, il songe au suivant, et il suffit de reparcourir ses manuscrits pour saisir sa patience devant la page blanche, une certaine lenteur réfléchie de la pensée que reflète son écriture si fine, si nette, si maîtrisée. Tout se tient : écrire est une profession et l’écrivain peut s’appuyer sur divers corps de métier (le rédacteur ou l’éditeur, le typographe, le prote, l’imprimeur). Pour plusieurs éditions, il est allé voir son imprimeur, Édouard Verbeke, à Bruxelles, pour surveiller les impressions. Pour certaines pièces de Claudel, il a fallu créer des caractères spéciaux pour les majuscules.
L’écrivain tient à éditer, le plus souvent à ses frais, quelques exemplaires sur un papier spécial, souvent de couleur. Du temps de sa collaboration avec une petite revue symboliste, La Conque, il exige de son ami Pierre Louÿs un « exemplaire (complet) sur papier de couleur safran21 ». Les couleurs rares sont appréciées. À Pierre Louÿs également : « Tu admireras la teinte de ce papier. Ne crois pas que ce vert soit chou ; c’est du vert “chartreuse22”. » Ailleurs, c’est un papier « léger chauve-souris » qui fait sa joie : « J’aurais souhaité pour Ariane une couverture couleur de chauve-souris et légère : je me la ferai faire à mon goût pour l’exemplaire sur papier rare que j’espère que tu me réserves23. »
Lors de l’impression d’un petit traité de voyage, Amyntas, André Ruyters, alors en pourparlers avec l’imprimeur Édouard Verbeke, lui demande quel serait le format et le papier souhaités. Quinze jours plus tard, Gide répond avec une précision surprenante qui donne dans l’exagération :
Cher vieux,
Quelques remarques simplement :
Non ! certainement pas le format in-18° des 3 fr 50 ordinaires. Je veux quelque chose de plus petit : format des Lettres à Angèle, ou du Tentateur, parfait. Le papier ?... ?... ? Je sais au moins ce que je ne veux pas, id est : papier ordinaire, non plus que vélins, fussent-ils les plus beaux du monde, non plus que quelque papier lustré, glacé, reluisant que ce soit. Ne pourrait-on trouver quelque papier de chandelle résistant ? Le vergé sur lequel je t’écris, sur lequel est imprimé Saül, et L’Immoraliste, laisse transparaître les caractères, et n’existe pas en plus épais ; le hollande est, je le crains, laid ou trop cher (j’aime beaucoup le beau hollande) ; je rêve quelque chose de mat, de souple et de gris (j’entends : pas blanc crayeux) ou ambré, commun ou luxueux ; tirant à 2 ou 300 ex., inutile de faire une série luxe et une série (*) ordinaire. Que tout soit sur même papier.
Je ne connais pas le papier du tirage ordinaire du Tentateur (car tu eus l’obligeance de me le donner sur chine (délicieux !))… ou, si je l’ai vu, il me semble me souvenir qu’il ne me plaisait pas beaucoup25.
(*) Tu me dirais les prix, après t’être renseigné sur la quantité qu’il en faudrait, et je déciderais si je me fends ou non.
« Ne pourrait-on trouver quelque papier de chandelle résistant » ? Le « papier à chandelle » a la faveur de l’écrivain, il l’a utilisé pour l’édition originale des Caves du Vatican (1914). Son rêve eût été de disposer un papier tendre et souple, mais en même temps résistant. Une souplesse résistante, telle peut-on résumer sa scénographie auctoriale, entièrement au service des lettres, sans parti-pris idéologique et qui, tout en s’inscrivant dans un certain fétichisme amoureux de l’écrit, lui assure sa survie. André Gide aime passionnément la littérature et pour y parvenir, il entretient avec le papier un lien charnel. Le papier blanc, qui l’a « grisé toute sa vie », est devenu, le temps aidant, le papier noirci d’encre : le papier-avenir rejoint le papier-souvenir. Celui-ci témoigne dorénavant de celui-là.
1 André Gide à Jacques Copeau, Cuverville, 2 septembre 1909, dans Correspondance, t. I : 1902-1913, éd. de Jean Claude, introd. de Claude Sicard, Paris, Gallimard, 1987.
2 Jacques Cotnam, « Le Subjectif d’André Gide ou les lectures d’André Walter » (1888-1993), t. I : Les débuts littéraires d’André Walter à L’Immoraliste, Paris, Gallimard, « Cahiers André Gide », 1969, p. 89.
3 Les Cahiers de la Petite Dame, t. II :1929-1937, Paris, Gallimard, p. 569.
4 Parmi ses secrétaires, on peut mentionner Pierre de La Nux, Lucien Combelle, Maurice Saillet et Yvonne Davet, qui a voué un véritable culte à Gide.
5 Correspondance d’André Gide avec sa mère (1880-1895), éd. de Claude Martin, préf. d’Henri Thomas, Paris, Gallimard, 6 décembre 1894 : « Nous n’aurons pas, après la mort, à apporter à Dieu nos billets de banque… »
6 André Gide à Juliette Gide, Paris, 16 mars 1890, ibid.
7 André Gide à Élie Allégret, Paris, 1er novembre 1889, dans André Gide – Élie Allégret, Correspondance : L'Enfance de l'art (1886-1896), éd. de Daniel Durosay, Paris, Gallimard, 1998.
8 Ibid.
9 André Gide à Pierre Louÿs, Rouen, 23-25 février 1890. André Gide, Pierre Louÿs, Paul Valéry, Correspondance à trois voix (1888-1920), éd. de Peter Fawcett et Pascal Mercier, préface de Pascal Mercier, Paris, Gallimard, 2004.
10 André Gide à André Ruyters, La Roque, 4 octobre 1896, dans André Gide – André Ruyters, Correspondance (1895-1950) (2 vol.), éd. de Claude Martin et Victor Martin-Schmets, Lyon, PUL,1998.
11 André Gide à Gaston Gallimard, Bagnols-de-Grenade, août 1909, dans Gallimard 1911-2011, un siècle d’édition, sous la dir. d’Alban Cerisier et Pascal Fouché, Paris, Gallimard / BnF, 2011, p. 14.
12 André Gide à Eugène Rouart, La Brévine, 3 décembre 1894, dans André Gide – Eugène Rouart, Correspondance (1893-1936), 2 vol., éd. de David Walker, Lyon, PUL, 1987.
13 André Gide à Francis Jammes, Paris, début février 1897, dans André Gide – Francis Jammes, Correspondance, t. I : 1893-1899, éd. de Pierre Lachasse et Pierre Masson, introd. de Pierre Lachasse, Paris, Gallimard, 2014.
14 André Gide à Pierre Louÿs, La Roque, 25 juillet 1892, dans Correspondance à trois voix, op. cit.
15 Le grand bibliophile et écrivain Franz Blei recommande à Gide un très beau papier à la cuve : « Cher ami, pour avoir des échantillons et connaître les tarifs du moulin à papier de Fassano, veuillez écrire à O. Bilz, Salò, Villa Halkyone, Lago di Garda, Italie. » (Lettre du 10 mai 1907, dans Franz Blei – André Gide, Briefwechsel (1904-1933), éd. de Raimund Theis, Mainz, Akademie der Wissenschaften und Literatur (Darmstadt, Wiss. Buchgesellschaft), 1997, p. 94. – Natacha Lafond et Peter Schnyder préparent une édition française de cette correspondance.
16 André Gide à Pierre Louÿs, Menthon, 17 juin 1890, Correspondance à trois voix, op. cit.
17 Paris, Librairie de l’Art indépendant, 1893.
18 Le Voyage d’Urien, édition courante, 1893. Répertoire du Vieux-Colombier, no 22, Paris, Éditions de la Nouvelle Revue française, 1924.
19 Paris, Librairie ancienne Honoré Champion / Édouard Champion, 1925.
20 Romans et Récits, Œuvres lyriques et dramatiques, t. II, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », éd. de Pierre Masson, 2009, p. 717 (Livre Ier, III).
21 Ibid., Munich, 18 mai 1892.
22 Ibid., 24 mars 1892.
23 Ibid., La Brévine, 5 novembre 1894.
24 Publié en 1905 par l’éditrice belge Veuve Monnom. Voir Journal, t. I : 1887-1925, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », éd. d’Éric Marty, 1996, p. LXXVII.
25 Cuverville, 17 août 1905, André Gide à André Ruyters, Correspondance, 1895-1950 (2 vol.), t. I (1895-1906), op. cit., p. 210.